Etourneau sansonnet – Sturnus vulgaris
L’étourneau sansonnet est un passereau originaire d’Europe de l’Est. Chaque année, au début de l’hiver, des milliers d’étourneaux migrent en Bretagne pour trouver le gîte (haies, sapinières, …) et le couvert (tables d’alimentation, champs de céréales, …).
L’Étourneau sansonnet est très terrestre quand il se nourrit. Il recherche activement ses proies invertébrées au sol d’un pas rapide, fouillant la surface avec son bec. En revanche, à la saison des fruits, il peut se nourrir directement sur les arbres ou arbustes souvent en nombre. Ce qui fait qu’il est considéré comme très nuisible pour la viticulture et l’arboriculture.
L’Étourneau sansonnet est une espèce très commune, en augmentation numérique et non menacée. Il est identifié comme déprédateur du fait de sa proximité avec l’homme et ses activités (exploitations agricoles, centre d’enfouissement techniques…).
Les étourneaux sont des oiseaux grégaires qui se regroupent chaque soir pour dormir dans un site protégé du vent (plantation de résineux, haie de laurier palme, roselière, etc.). Ces dortoirs peuvent être constitués de 500 oiseaux localement jusqu’à plus de 800 000 pour les plus grands. D’octobre à mars, de nombreux migrateurs en provenance des pays de l’est de l’Europe séjournent en Bretagne et viennent s’ajouter aux effectifs sédentaires.
© Henk Bogaard – Getty Images
Ses caractéristiques
L’Étourneau sansonnet est un oiseau noir un peu plus petit que le Merle noir avec lequel il peut être confondu, mais sa silhouette est différente.
- Ordre : Passereaux
- Famille : Sturnidés
- Envergure : 37 cm
- Poids moyen adulte : 80 g
- Plumage : Noir avec de nombreux reflets (en hiver, il apparaît nettement tacheté de blanc)
- Lieu de nidification : Partout en France sauf en Corse. L’étourneau sansonnet est présent sur la quasi-totalité du continent européen.
- Nichées : 1 à 2 par an produisant chacune 4 à 6 jeunes. L’étourneau est cavernicole, c’est-à-dire qu’il choisit une cavité pour y construire son nid (trous dans les arbres, les murs).
- Longévité : La plupart des étourneaux vivent environ 4 ans mais peuvent dépasser les 10 ans.
Les dégâts et risques
Emblavures de céréales : (de novembre à janvier) Pendant 2 à 3 semaines après la levée des céréales, les attaques d’étourneaux sont très fréquentes, notamment au moment de la constitution des pré-dortoirs en fin de journée. Ils enlèvent la jeune plantule avec leur bec pour manger la graine. Ce phénomène est spécifique aux secteurs proches d’un dortoir important.
Les sites de perchage : fils électriques, antennes, branches,…
Les dortoirs : accumulation de fientes sur des centaines de m2, mortalité de certains conifères, risques de pollution en cas de proximité à un point d’eau.
Les moyens de lutte
L’effarouchement :
L’effarouchement est un moyen de lutte efficace contre les étourneaux.
Depuis près de 20 ans, il est utilisé par les FDGDON de Bretagne et les agriculteurs afin de protéger les sites d’alimentation du bétail et les parcelles de céréales. L’usage de ce type de matériel dans un bâtiment n’est pas conseillé.
Le pistolet lance fusées :
Le pistolet, en lançant des fusées crépitantes, protège efficacement l’environnement proche (exploitation et parcelles peu éloignées) de l’exploitation agricole. Ce moyen d’effarouchement nécessite cependant la présence et l’action de l’agriculteur.
Le rideau sur le front d’attaque du silo :
Mis au point par un agriculteur des Côtes d’Armor ce rideau, déplaçable au fur et à mesure de l’avancement du front d’attaque, permet de limiter la présence des oiseaux tout en laissant le bétail s’alimenter.
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Lieux |
Solutions validées par le Groupe Régional de Travail sur les étourneaux |
| Silo |
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| Table d’alimentation |
(stabulation fermée) |
| Emblavures de céréales |
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| Dortoir (sapinières) |
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État des lieux en Ille-et-Vilaine
La situation de l’étourneau sansonnet en Ille-et-Vilaine est relativement calme, toutefois des secteurs apparaissent plus concernés par les migrateurs comme le bassin rennais, la région malouine et le pays de Fougères. L’augmentation des surfaces de culture de miscanthus constitue un phénomène nouveau et aggravant vis-à-vis des dortoirs hivernaux dont les effectifs progressent sensiblement.
Le cadre réglementaire en Ille-et-Vilaine
Les moyens de lutte mis en place sur le Département
La FGDON d’Ille-et-Vilaine propose des moyens de protection individuelle pour effaroucher les oiseaux sur les parcelles en culture ou les silos de stockage d’aliment. Des conseils personnalisés peuvent être apportés aux exploitants agricoles rencontrant des problèmes.
La FGDON 35 propose aux éleveurs adhérents GDS, un catalogue de formations (ragondin, pigeon, corvidés, taupe). Merci de compléter le bulletin d’inscription si vous souhaitez bénéficier de celles-ci.
Observatoire des dégâts occasionnés par les animaux vertébrés en Ille-et-Vilaine
Cette enquête permanente mise en place par la FGDON vise à mieux cerner l’impact de certaines espèces animales sur les activités humaines. Le résultat de cette enquête permettra d’apporter des éléments objectifs et chiffrés au conseil départemental de la chasse et de la faune sauvage qui effectue des propositions de statut pour les espèces concernées. Nous vous remercions par avance de votre collaboration. Aucun système d’indemnisation n’est lié à votre démarche déclarative. Les animaux intégrés dans le système d’indemnisation national (cervidés, sangliers notamment) ne sont pas concernés et les éventuelles données déclarées ici ne seront aucunement prise en compte.
La déclaration prend 2 minutes environ, cliquez sur le lien, ci-après